18 Juin Exercice physique et intellectuel pour la personne âgée : le duo gagnant pour bien vieillir à domicile
À mesure que l’on avance en âge, préserver sa santé et son autonomie devient un enjeu crucial pour rester chez soi le plus longtemps possible. Les activités physiques et intellectuelles jouent un rôle essentiel dans ce maintien, et les sociétés de services à la personne sont là pour accompagner cette démarche.
1 – Maintien de l’autonomie grâce à de l’exercice physique pour personne âgée
Une étude dirigée par le professeur Thomas Gill (Yale) révèle que chez des seniors sédentaires, l’introduction régulière de marche et de renforcement musculaire réduit de 25 % les blessures, tout en améliorant le rétablissement après une chute. Cela signifie que même une activité modeste peut retarder l’apparition des troubles de l’autonomie.
En France, près d’un tiers des plus de 75 ans fait une chute chaque année et ces chutes représentent la première cause d’accidents domestiques. De plus, Santé publique France révèle qu’un tiers des 55–74 ans ne respecte pas les recommandations de l’OMS (150 minutes d’activité modérée hebdomadaire), passant en moyenne 6 heures par jour en position assise. Or, la sédentarité est clairement associée à la perte de mobilité, l’obésité et les troubles cardiovasculaires.
2 – Stimulation intellectuelle : préserver la mémoire et le moral
Les activités intellectuelles, telles que les jeux de mémoire, la lecture ou les puzzles, améliorent différentes fonctions cognitives. Un programme de stimulation hebdomadaire d’une heure via des jeux montre des gains mesurables : mémoire et vitesse de traitement se trouvent renforcées, avec, cerise sur le gâteau, un bénéfice sur l’estime de soi.
À plus long terme, un entraînement cognitif chez les seniors atteints de troubles légers de la mémoire a permis de limiter la détérioration de la mémoire et d’améliorer les scores cognitifs cinq ans après. Ces résultats démontrent l’intérêt d’une stimulation régulière pour ralentir le déclin cognitif.
3 – Le cercle vertueux des deux activités
Les bénéfices des activités physiques et mentales ne sont pas exclusifs : les deux se renforcent mutuellement. Une étude internationale montre qu’une activité physique régulière réduit le risque de démence de moitié. Par ailleurs, une enquête menée en France révèle que la combinaison de faible sédentarité et d’activité modérée permet une qualité de vie nettement meilleure, et qu’une heure supplémentaire d’activité quotidienne augmente le score de qualité de vie.
4 – Le rôle des sociétés de service à la personne : un accompagnement complet
Ces entreprises encouragent les bénéficiaires à intégrer des activités physiques adaptées dans leur routine : marche, petits exercices d’équilibre (comme se lever d’une chaise), jardinage ou balades. Les auxiliaires de vie veillent non seulement à la sécurité mais aussi à la motivation.
En parallèle, des ateliers intellectuels sont proposés par les intervenantes : lecture à voix haute, jeux de mots, scrabble, puzzles, permet de maintenir la stimulation cognitive et le lien social avec la personne âgée. Ces moments partagés sont l’occasion de créer du lien, de stimuler la mémoire, et de redonner un élan positif au quotidien.
5 – Des chiffres qui confortent notre approche
Pourquoi ces 2 activités sont essentielles pour bien vieillir à domicile ?
- Faire plus de 150 minutes d’activité par semaine c’est plus d’indépendance, une meilleure santé et un meilleur moral.
- Pratiquer une activité même modeste permet de réduire de 60 % le risque de démence, selon des études ELSA.
En combinant activité physique et stimulation cognitive ça permet de :
- Prévenir des chutes et troubles moteurs
- Ralentir le déclin cognitif
- Maintenir de la force, de la coordination et de l’épanouissement mental
- Entretenir un lien social et renforcer le sentiment de bien-être
Ces effets sont fondamentaux pour permettre à une personne âgée de vivre chez elle plus longtemps.
6 – Conclusion : un engagement quotidien au service des aînés
Le maintien à domicile ne passe pas uniquement par des soins médicaux ou un logement adapté. Les activités, qu’elles soient physiques ou intellectuelles, sont des piliers essentiels.
Sources
- Gill TG, Yale University, Annals of Internal Medicine, exercice & handicap, 2016
- Inserm, activité physique & prévention des chutes, 2014
- Santé publique France, activité et sédentarité 55–74 ans, 2023
- Psychologie Française, stimulation cognitive via des jeux, 2021
- Alzheimer & démence, activité physique & risque réduit, ELSA study
- Étude PubMed sur MCI, 5 ans de suivi, 2024
- Reddit data : activité & qualité de vie, 2022